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Dépenser moins, 
investir plus.

Une nouvelle approche de la gestion fiscale et de la croissance pour le Canada — Nous avons besoin d’un gouvernement qui dépense moins, pour que le Canada puisse investir plus.

 

Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a trop dépensé. Les dépenses totales ont augmenté en moyenne de 9 % par an au cours de la dernière décennie1, et la fonction publique fédérale a augmenté de plus de 40 % au total depuis 2015.2 De plus, le gouvernement fédéral n'a cessé de manquer ses objectifs  en matière de dépenses et son point d’ancrage budgétaire.

En même temps, le Canada investit trop peu, tant par rapport au passé que comparé aux énormes opportunités à venir. Par exemple, le Canada doit investir 2 billions de dollars d’ici 2050, soit environ 80 milliards de dollars par an, pour devenir compétitif en matière de carbone et atteindre la carboneutralité, alors que les investissements actuels dans la décarbonisation sont de l’ordre de 10 à 20 milliards de dollars par an.3 

La capacité de calcul disponible du Canada, y compris provenant de ses centres de données, de son infonuagique, de ses systèmes d’IA et de ses superordinateurs, est en retard par rapport à des chefs de file comme les États-Unis, le Japon et la Chine, limitant ainsi la capacité de calcul essentielle pour stimuler l’innovation.4

L’investissement global des entreprises5 au Canada a chuté de 14 % du PIB en 2014 à 11 % en 2024, ce qui nuit à la croissance économique à long terme et aux salaires des travailleurs. Des investissements inadéquats en technologies de l’information et de la communication, la machinerie, les équipements et les infrastructures limitent notre productivité, notre innovation et notre compétitivité.

Il est temps de bâtir une nouvelle économie canadienne au moyen d’investissements considérables qui créeront des emplois solides, des revenus plus élevés, et qui stimuleront la productivité dont nous avons besoin pour payer pour notre système de santé et nos services sociaux. 

Les principales opportunités d’investissement du Canada comprennent la nécessité de construire des millions de nouveaux logements au cours des prochaines années, ainsi que les immenses possibilités d’élargissement et de modernisation de notre infrastructure énergétique, visant à réduire notre dépendance à la fois vis-à-vis  des fournisseurs étrangers et des États-Unis, notre principal client. Pour bâtir des secteurs des services et manufacturiers plus compétitifs, le Canada doit investir pour devenir une superpuissance dans le domaine de l’énergie propre, comme le nucléaire, l’hydroélectricité, l’éolien, l’hydrogène, le stockage dans des batteries et la capture du carbone. Pour mener la révolution de l’IA, nous devons tirer profit de l’opportunité unique qui s’offre à nous de construire de l’infrastructure intelligente et des centres de données compétitifs qui seront connectés au plus grand marché d’IA du monde. Pour diversifier nos partenaires commerciaux au-delà des États-Unis, nous devons développer nos ports et nos chaînes d’approvisionnement et trouver de nouveaux corridors commerciaux. 

En favorisant l’investissement dans ces domaines clés, nous pouvons stimuler une croissance plus rapide et plus durable qui assurera l’avenir économique du Canada.

La politique fiscale d’un gouvernement Carney se concentrera d’abord sur la réduction des dépenses gouvernementales inutiles, créant ainsi de l'espace pour des réductions d’impôt sur le revenu des particuliers afin que les Canadiens et les Canadiennes puissent conserver une plus grande part de leur argent durement gagné et mieux faire face à l'augmentation du coût de la vie. Il est maintenant temps d’avoir un gouvernement plus efficace et plus performant, qui produit de meilleurs résultats tout en dépensant de manière responsable. En rationalisant les opérations et en diminuant le gaspillage, nous pouvons nous assurer que les Canadiens et toutes les Canadiennes bénéficient d’un gouvernement ciblé, réactif et durable.

Limiter les dépenses inutiles permettra au gouvernement de maximiser davantage sa capacité à catalyser les investissements privés considérables nécessaires pour bâtir la nouvelle économie du Canada. Un gouvernement Carney mettra l’accent sur l’optimisation des résultats des programmes, tout en minimisant les dépenses. Nous allons ralentir l’augmentation des dépenses publiques, en plafonnant d’abord la taille de la fonction publique, et en entreprenant un examen de nos dépenses en mettant l’accent sur les résultats et la technologie pour réduire les inefficacités. En tirant parti de l’IA et de l’apprentissage automatique, nous améliorerons la productivité et diminuerons les coûts. Cette approche nous permettra de créer une fonction publique compétitive axée sur la technologie, centrée sur la prestation de services aux  Canadiens et Canadiennes et de veiller à ce que les fonds soient alloués là où ils profitent le mieux pour tous et toutes.

Afin de réduire les dépenses et d'augmenter  les investissements, un gouvernement Carney examinera les budgets opérationnels et d'investissement, en apportant d’importantes modifications à ces deux budgets. 

Bien que nous réviserons les dépenses opérationnelles, les transferts aux particuliers (par exemple, les prestations de retraite et pour personnes âgées, l’assurance-emploi, les prestations pour enfants, les crédits sur la TPS/TVH et les subventions pour l’épargne-invalidité) ainsi que les transferts aux provinces et aux territoires (comme les paiements de péréquation, le Transfert canadien en matière de santé, le Transfert canadien en matière de programmes sociaux et la formule de financement des territoires) seront maintenus.

Les investissements en capital stimulent la croissance économique et bâtissent notre avenir. Les exemples de tels investissements en capital comprennent les suivants : les transferts en capital, tels que ceux par l’intermédiaire d’Infrastructure Canada, ainsi qu’une gamme de mesures fiscales allant des crédits d’impôt à l’investissement et à la production à l’amortissement accéléré, qui stimulent des investissements privés d’envergure dans des industries de pointe. Le Fonds de croissance du Canada stimule davantage l’innovation, tandis que les investissements directs soutiennent des initiatives en matière de logement abordable, notamment le Fonds pour accélérer la construction de logements et d’autres investissements destinés au logement. Des exemples de ces investissements en capital comprendront par ailleurs les dépenses d’immobilisations pour le matériel militaire produit au Canada et l’infrastructure militaire (y compris l’infrastructure à double usage) située au Canada.

Un gouvernement Carney gouvernement veillera à ce que chaque somme investie en capital par le gouvernement génère plusieurs fois sa valeur en investissements privés. Cela permettra de maximiser la création d’emplois, d’augmenter les revenus des travailleuses et des travailleurs canadiens, de fournir davantage de ressources pour les programmes fédéraux de protection des personnes vulnérables, et de bâtir un Canada plus fort et plus juste.

Un gouvernement Carney équilibrera le budget des opérationnelles dans trois ans, garantissant une gestion financière responsable tout en réalisant des investissements judicieux à long terme pour consolider la prospérité et l’avenir du Canada. Parallèlement, un faible déficit sera prévu en matière de dépenses d’immobilisations, en tenant compte de notre capacité fiscale, sachant que ces dépenses actuelles sont estimées à environ un pour cent du PIB. Nous adopterons également une règle fiscale pour veiller à ce que la dette publique par rapport au PIB diminue pendant la période budgétaire. En catalysant des investissements privés considérables tout en disciplinant les dépenses essentielles du gouvernement, cette approche contribuera à la croissance de notre économie, diminuant ainsi le fardeau de la dette au fil du temps, tout en créant de nouveaux emplois et en augmentant les revenus des travailleuses et des travailleurs canadiennes et canadiens.

Une nouvelle législation sera introduite pour assurer la cohérence des dépenses d'investissement avec l'approche décrite. Nous renforcerons la capacité et la fonction de contrôle du directeur parlementaire du budget à cet égard.
 


1 Calculé en tant que taux de croissance annuel composé de 2013-2014 à 2023-2024. Inclut les « dépenses des programmes directs » et exclut donc les principaux transferts aux particuliers, provinces, territoires et municipalités, les charges de la dette publique et les pertes actuarielles nettes. Pour plus de détails, consultez ici 

2 La fonction publique fédérale comprend la population de l'Administration publique centrale et des agences distinctes. Pour plus de détails, consultez ici

3 Source : « Une transition à 2 billions de dollars: Vers un Canada à zéro émission nette » par RBC. Disponible

4 Source : « Qu’en est-il de l’informatique au Canada? Options politiques pour remédier au déficit informatique pour l’IA au Canada » par The Dais. Disponible

5 Défini ici comme la formation brute de capital fixe dans des ouvrages non résidentiels, machines et matériel, et en produits de propriété intellectuelle. Les chiffres indiqués sont du T4 de 2014 et du T3 de 2024 et sont calculés à l’aide de dollars chaînés (2017) à des taux annualisés.